29 Mars 2024
Le Secrétariat Exécutif du Comité de Suivi de la Réforme de la Police (SE/CSRP) a organisé une conférence dans ses locaux ce mardi 26 mars 2024. Le thème de cette rencontre, dans le cadre des activités du mois de la femme, a porté sur : « Santé mentale au féminin : entre la vie privée et la vie professionnelle », présenté par le Docteur Marie-Thérèse SOMBO AYANNE SAFI, neuropsychiatre et professeure associée à l’Université de Kinshasa. Le personnel du SE/CSRP, des officiers de l’Inspection Générale de la Police et les officiers de la Police Monusco, y ont pris part.
L’évaluation de la santé mentale passe par des indicateurs (estime de soi, bonheur et joie de vivre, sentiment de contrôle et sentiment de cohésion), dimensions (santé mentale positive, détresse psychologique réactionnelle, troubles psychiatriques) et déterminants (biologiques, psychologiques, socioculturels). Ces éléments constitutifs de l’intégrité mentale sont menacés lorsqu’ils sont exposés à certains facteurs de risque.
Alors qu’on parle de plus en plus de l’inclusion de la femme dans différents domaines d’activités qui impliquent automatiquement son autonomisation, les différents rôles de la femme s’imbriquent et l’exposent au stress. Celui-ci résulte des divers facteurs de risque en lien avec le travail. Ces facteurs sont notamment liés à l’organisation du travail, aux relations de travail, le manque des ressources plus la charge de travail peuvent aggraver l’expositions à des conditions de travail stressantes et affecter la vie familiale ou encore la difficulté à concilier leur rôle à la maison.
On peut donc reconnaître une femme qui vit dans le stress lié au travail par le biais des symptômes qu’elle manifeste dans son quotidien. La femme enceinte reste la plus exposée car ce qu’elle subit pendant la grossesse a un impact sur la santé mentale de l’enfant qu’elle porte. Ces symptômes sont physiques, émotionnels, cognitifs et comportementaux. Notez que ces symptômes sont également manifestés par le sexe opposé, ils ne sont pas que propres au femmes.
Le stress influence négativement la productivité de l’employée, avec des conséquences sur l’entreprise.
Le Docteur SOMBO a également donné quelques signes avant-coureurs d’un mauvais équilibre entre la vie professionnelle et privée. Elle a fait allusion entre autres à: travailler de longues heures et continuer de travailler à la maison ; consulter régulièrement son téléphone pour les communications relatives au travail en dehors des heures de service ; l‘indisponibilité pour les autres et cela se fait sentir dans les relations ; au refus de participer à des actions sociales, le manque d’énergie et de motivation.
Pour la police, intégrer l’évaluation mentale soutenue d’une prise en charge pendant la formation va renforcer la confiance du personnel de carrière, a-t-elle souhaité
Ces problèmes requièrent des stratégies de prévention favorisant un meilleur équilibre et apportant aux travailleurs le soutien nécessaire pour qu’ils puissent concilier leurs responsabilités professionnelles et familiales. Trouver un bon équilibre entre le travail et la vie familiale n'est pas aisé, mais les bénéfices valent la peine de faire un effort pour le chercher. Il faut également œuvrer pour l’égalité des droits protège non seulement les femmes en tant qu’individu du stress mais également l’enfant qu’elle aura à porter, la famille et aussi toute la société; a conclu le Docteur SOMBO.
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